Alors que la Côte d’Ivoire se prépare pour l’élection présidentielle de 2025, le débat autour d’une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat fait de plus en plus de vagues. Âgé de 82 ans et à la tête du pays depuis 2011, le chef de l’État, bien que n’ayant pas encore officiellement déclaré sa candidature, est qualifié de « candidat naturel » par son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Lors d’une réunion du parti à Abidjan, Gilbert Koné Kafana, président du directoire du RHDP, a fermement soutenu l’idée d’une nouvelle candidature de M. Ouattara. « Ce qui est en jeu, c’est la victoire de notre candidat naturel (…) Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2025 », a-t-il déclaré avec conviction. Kafana a également appelé à une mobilisation totale des militants en vue d’une victoire éclatante dès le premier tour. Dans la même veine, Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a affirmé que le parti allait officiellement solliciter le président pour qu’il accepte de se présenter.
L’insistance du parti majoritaire, notamment dans le district des Savanes, un bastion du RHDP au nord du pays, se traduit par de nombreux appels à la candidature d’Alassane Ouattara. Au mois de mai, lors d’un rassemblement à Korhogo, les cadres du parti avaient déjà exprimé cette volonté devant une foule massive de partisans, renforçant la pression sur le chef de l’État. Cette candidature potentielle, bien qu’enthousiasmante pour une partie de la classe politique ivoirienne, n’est pas sans susciter des interrogations. En effet, la Constitution du pays, qui limite le nombre de mandats présidentiels, pourrait poser un obstacle juridique à une telle ambition. Si Alassane Ouattara choisit de briguer un quatrième mandat, cela ouvrirait sans doute un nouveau chapitre de débat politique intense en Côte d’Ivoire, avec des conséquences potentiellement majeures pour l’avenir du pays.
Par Pancrasse GANDAHO