Le procès très attendu d’Olivier Boko, Oswald Homéky et de leurs coaccusés s’est ouvert ce mardi 21 janvier 2025 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Dès le début des débats, une controverse juridique a éclaté, remettant en question la composition de la Cour et paralysant temporairement les procédures. Les cinq prévenus, parmi lesquels les figures politiques Olivier Boko et Oswald Homéky, sont poursuivis pour des faits graves : « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificats ». Tous ont plaidé non coupable. La Cour a également annoncé la convocation de neuf témoins clés, dont les dépositions pourraient s’avérer déterminantes pour l’issue du procès.
Une exception soulevée par la défense
Les avocats des accusés ont immédiatement contesté la composition de la Cour. Conformément à l’article 254 du Code de procédure pénale, une formation criminelle doit comprendre cinq membres : un président et quatre assesseurs. Or, la Cour en charge ne compte actuellement que trois membres. Les avocats, dont Maîtres Pacôme Koundé, Kato Atita et Balley, ont exigé la correction de cette « anomalie » avant toute reprise de l’audience, rappelant que le respect des lois est crucial pour garantir un procès équitable. La décision de la Cour concernant sa composition pourrait influencer le déroulement du procès, qui reste au centre des préoccupations judiciaires et politiques du pays.
Par José ADANDE