Le président des Comores, Azali Assoumani, a pour la première fois annoncé publiquement qu’il envisageait de transmettre le pouvoir à son fils Nour El Fath lorsqu’il quittera ses fonctions en 2029. Cette déclaration vient confirmer les accusations de ses détracteurs, qui affirment depuis longtemps qu’il prépare son fils à lui succéder. Assoumani, réélu l’an dernier malgré des allégations de fraude électorale, a confié à son fils des responsabilités élargies, notamment la coordination des affaires gouvernementales, et lui a attribué des pouvoirs importants au sein du cabinet.
Lors d’un discours prononcé jeudi devant ses partisans sur l’île de Mohéli, Assoumani a déclaré : « Je désignerai mon fils pour me succéder à la tête de l’État et du parti. » Nour El Fath n’a pas réagi immédiatement à cette annonce, mais il a précédemment assuré que les Comores, un archipel de trois îles situées dans l’océan Indien, ne constituaient pas une monarchie. Cette déclaration officialise simplement ce que l’on pressentait déjà, a commenté Abdallah Mohamed Daoudou, porte-parole de l’opposition. Les Comores, avec une population d’environ 800 000 habitants, ont été secouées par une vingtaine de coups d’État ou de tentatives de coups d’État depuis leur indépendance de la France en 1975.
Par José ADANDE